Un des plus grands oiseaux d'Europe !
En période de migration principalement. En hiver dans les grandes cultures et marais de Petite Camargue. Attention : ce sont des oiseaux très farouches ! Inutile de tenter une approche pour faire des photos !
Quelques informations glanées ici ou là :
Alain Salvi (Obsmedit - le 07/03/2012) nous indique :
A l’automne, pour l’essentiel les grues hivernant en Camargue ou y transitant arrivent d’Italie du nord après avoir traversé l’Autriche en écharpe. Leur origine reste obscure et peu d’infos sont disponibles en amont sinon depuis peu celles fournies par un ami gruologue hongrois (VEGVARI, 2010) et qui semblent valider l’hypothèse d’un transit le long de la frontière tchéco-hongroise. Par ailleurs, une grue baguée observée en Autriche à l’automne 2009 était d’origine estonienne.
Ces contingents sont plus ou moins renforcés selon les années par des vols transitant par la vallée du Rhône et par la Suisse.
Une partie mineure de cet ensemble de grues poursuit sa route vers l’Espagne via la côte et la Catalogne.
Au « printemps », selon les conditions météo ces grues remontent plus ou moins majoritairement par l’une ou l’autre des voies italienne ou suisse. Il semble que lors d’épisodes venteux dans la vallée du Rhône (mistral classique) elles partent plutôt ENE vers l’Italie (2011, 2012), d’où ces belles observations en pays niçois...
Sinon (2009, 2010) elles peuvent soit remonter la vallée ou des vallées alpines et on les retrouve alors vers le défilé de l’Ecluse et le Léman jusqu’en Suisse. Elles gagnent l’Allemagne au niveau du lac de Constance et rejoignent le couloir « traditionnel » en traversant la Bavière (phénomène récent aussi).
Ces grues ont alors fait une boucle complète autour du massif alpin.
Enfin, quelques groupes poursuivent sur le versant ouest du Jura via la Franche Comté vers ma chère Lorraine ou plutôt l’Alsace voisine. Ces effectifs sont plutôt réduits.
J’insiste sur le caractère très fluctuant de ce schéma récent et loin d’être stabilisé.
Côté effectifs sans doute un maximum de 3 ou 4000, pouvant varier sensiblement d’une année sur l’autre selon les conditions de migration automnales. C’est beaucoup par rapport à la situation préexistante mais modeste au regard de la population totale migrant en Europe de l’Ouest (estimation 250 000). Ça suffit tout de même pour créer des traditions courantes chez les grues.
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