Nature du Gard
Projet de partage et de diffusion des connaissances naturalistes dans le département
du Gard. Initié par Gard Nature, cet observatoire du patrimoine naturel est piloté par un réseau de naturalistes, de gestionnaires
et d'acteurs du territoire.
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Edito
Dans ce petit paradis où nous habitons, il y a de nombreuses espèces de plantes et donc de nombreuses espèces d'animaux tous beaux et sympathiques ! Mais évidemment ces derniers ont des mœurs qui ne sont pas tout à fait comme les nôtres.
L'autre soir, on mangeait dehors quand on entendit un petit bruit de chute, près du chèvrefeuille. Tout le monde se lève pour aller voir, et là on assiste à une scène étrange : deux serpents entortillés qui se tortillonnaient dans tous les sens, un vrai sac de nœuds.
Comme on était dans la pénombre, on ne voyait pas très bien. En éclairant la scène, on a pu discerner deux couleuvres différentes : une couleuvre de Montpellier en train d'enserrer une couleuvre d'Esculape !
Au début on a pensé à un combat de territoire. Comme c'était un peu long, on est reparti manger, et de temps en temps je retournais voir les couleuvres. Et à ma grande surprise, je vois que la couleuvre de Montpellier était en train de manger l'autre. D'après mon estimation, la couleuvre de Montpellier mesurait environ 1,60 mètre et la couleuvre d'Esculape 70 centimètres. On a une petite idée de la longueur de l'estomac !!!
Du coup, vous imaginez bien qu'on les a bien photographiées !
Bonnes vacances et bel été !
Alain Renaux |
Actualités
Portfolio des chenilles de Bombyx :
Nos collègues de l'association Oreina ont lancé, il y a quelques années, le projet de publication des photos de chenilles de papillons de France. Ce projet voit le jour avec le 1er volet dans le n° 26 de la revue Oreina, illustrant les chenilles des Bombycoïdes de France, soit les cinq familles suivantes : Lasiocampidae, Endromidae, Saturniidae, Lemoniidae et Sphingidae. Une seule espèce n'est pas figurée, Phyllodesma kermesifolia connue des Pyrénées-Orientales en France, pour laquelle aucune illustration n'a pu être recueillie. Lien pour le téléchargement du document.
Quelques nouveautés pour le Gard :
Chacun, dans son jardin, peut découvrir des nouveautés pour sa propre science, ou pour une connaissance collective ! D'autant plus quand on se donne pour terrain de jeu un territoire arbitraire, par exemple les limites d'un département...
Ainsi en traînant nos guêtres dans les confins (Coucoules, vu de Beaucaire...), nous (Jean-Pierre D'Hondt, Cyril Soustelle et Jean-Laurent Hentz) avons eu la surprise de rencontrer le Moiré des luzules Erebia oeme, un nouveau rhopalocère (papillon de jour). Cela se passe à quelques mètres de la Lozère, soit, mais dans une entité géographique bien délimitée, avec plusieurs individus, des accouplements, des plantes hôtes à foison...
Françoise Vaselli, autour de Saint-Julien-de-Peyrolas, multiplie les rencontres avec dernièrement l'Ecaille Cybosia mesomella.
Ou encore dans le jardin à Beaucaire, ce Crambe Angustalius malacellus observé un soir par Jean-Laurent Hentz.
Mais pour le championnat des premières, Alain Renaux à qui l'on a confié - sans qu'il en soit informé - la rédaction de cet édito nous a tous dépassé !
A vos yeux, donc...
Atlas des papillons de jour et libellules du Languedoc-Roussillon :
Un stage d'initiation bien sympathique a été organisé par Gard Nature et le Syndicat du Galeizon, sur la commune de Portes. Un peu troublés par la météo indélicate du dimanche, les 27 participants se sont tout de même régalés, testant avec habileté les animateurs (Cyril Soustelle et Jean-Laurent Hentz), écoutant avec attention les exposés, participant volontiers aux exercices. Un moment stimulant pour tous.
Des prospections en bateau ont été organisées depuis juin sur le Rhône, afin de trouver des exuvies du Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes, une libellule des grands fleuves qui était quasiment inconnue dans notre région. La synthèse est attendue pour l'automne mais sachez dès à présent que l'espèce est bien présente sur les deux rives du Rhône, et ce sur toute la longueur de la façade gardoise, jusqu'à la mer. Une fois encore, cette découverte nous invite à rester modeste face à nos connaissances bien imparfaites, et nous pousse à poursuivre les prospections, notamment dans des zones peu visitées.
Une réunion à l'automne pour échanger nos connaissances à l'échelle du département du Gard est en préparation.
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