Nature du Gard
Projet de partage et de diffusion des connaissances naturalistes dans le département
du Gard. Initié par Gard Nature, cet observatoire du patrimoine naturel est piloté par un réseau de naturalistes, de gestionnaires
et d'acteurs du territoire.
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Edito
Après l'été tranquille, les pluies se sont accumulées sur les marches des Cévennes, causant d'importants dégâts et mort d'homme... La crue du Gardon a elle aussi modifié, localement, les berges, emportant plantes et bêtes... Nous garderons en mémoire ces incidents, chacun s'intéressant particulièrement aux événements qui l'ont touché personnellement. Et nous rebâtirons, reconstruirons au même endroit, jusqu'à la prochaine catastrophe : ainsi va la vie, semble-t-il. Malgré tous les efforts faits par les riverains, les élus locaux, les services administratifs, il y aura, malheureusement pour nous, d'autres inondations. N'oublions pas trop vite, et n'agissons pas trop vite : rappelons à chaque instant que le risque est une conséquence de l'implantation d'enjeux humains là où, naturellement, l'eau est susceptible de passer. Une réflexion raisonnée de l'aménagement du territoire et de sa gestion, accompagnée d'actions de sensibilisation, sont un ensemble complexe qui permettra non pas d'éviter ces catastrophes, mais de limiter les dégâts. En particulier les vies humaines.
Si la préservation des zones humides du département du Gard contribue un tant soit peu à cette limitation, ne nous en privons pas !
Jean-Laurent Hentz |
Actualités
Selon le site Lepi'net, la Smaragdine rouillée Eucrosta indigenata n'avait pas été mentionnée dans le Gard depuis bien avant 1935 ! Frans Vorsselmans, à l'affût de ses visiteurs du soir, met à jour cette très ancienne donnée (photo du mois) avec cet individu observé le 10/09/2014 à Beauvoisin. Bien vu !
Philippe Baldi, regard rivé au sol, a trouvé l'Abutilon à Saint-Gilles, alors que cette plante n'est pas mentionnée dans le secteur depuis plus de 20 ans ! Chapeau !
Lézards malchanceux ou destruction habituelle ?
Nos collègues de l'association NACICCA, sont intervenus à Saint-Gilles, à la demande de riverains, pour constater la destruction de Lézards ocellés. Le reportage de France 3 est intéressant à cet égard : lien. Au-delà de l'aspect polémique de ce site dédié à l'installation d'une station d'épuration, la question se pose de façon flagrante : quel est l'impact des travaux agricoles sur cette espèce qui a visiblement utilisé des tas de branchages dans la friche pour y dissimuler son gîte ? Mais ces gîtes n'auraient pas existé sans une exploitation agricole préalable... Encore une réflexion complexe sur l'Homme et la nature !
A vos stylos !
Et si vous profitiez de la lettre de l'Observatoire pour faire passer quelques informations... Ce projet se veut participatif et au final, cette lettre est un peu vide... pourtant, on aimerait en savoir un peu plus sur le plaisir que nous partageons d'observer la nature, dans le département arrivé en première position du classement des départements préservant leur biodiversité, selon un sondage à paraître dans le magazine La Vie...
N'hésitez pas, alors, à nous faire parvenir un texte relatant vos rencontres, vos déceptions, vos interrogations : la censure sera terrible mais tout ce qui nous semblera courtois, sincère, argumenté, voire humoristique (ce n'est pas interdit) participera à la rédaction des prochaines lettres. Nous sommes près de 500 lecteurs : lançons-nous !
Collaboration des partenaires :
L'Observatoire est un projet participatif (grâce à chacun de vous) et collaboratif (à travers la mise à disposition d'observations naturalistes de la part de partenaires). D'autre part, les données collectées sont utilisées par des tiers (assos, bureaux d'étude, particuliers...) et nous demandons régulièrement que les données nouvellement acquises dans le cadre de leurs projets contribuent à l'Observatoire... Dans la prochaine lettre nous ferons un bilan de cette collaboration. Ce bilan est à ce jour très négatif : avis aux partenaires qui voudraient redorer leur blason ! |
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