Nature du Gard
Projet de partage et de diffusion des connaissances naturalistes dans le département
du Gard. Initié par Gard Nature, cet observatoire du patrimoine naturel est piloté par un réseau de naturalistes, de gestionnaires
et d'acteurs du territoire.
|
|
 |
Edito
Bonjour.
Au mois de juin 2013, dans la Lettre n°30, j'avais le plaisir de partager la découverte d'une splendide prairie humide à Saint-Hilaire-de-Brethmas, abritant notamment la plus importante station d'Orchis occitan Dactylorhiza occitanica du Gard, l'une des trois plus importantes au monde ! On y trouvait aussi la Diane Zerynthia polyxena, la Gratiole officinale Gratiola officinalis, le Damier de la succise Euphydryas aurinia, toutes espèces protégées, ainsi qu'un cortège de plantes des prairies humides de plaines et de montagnes tout à fait original (Ophioglossum vulgatum, Cirsium tuberosum, Juncus striatus, Carex panicea, Rhinanthus minor...).
Ce site, inclus dans le périmètre d'étude de la Zone d'Aménagement Différé des Hauts de Saint-Hilaire, était promis à l'accueil d'un parcours de golf. L'intervention de l'association Gard Nature, dans le cadre de l'enquête publique liée à ce projet, a visiblement irrité la collectivité publique propriétaire de ces parcelles, l'agglomération d'Alès. Qui, ayant connaissance de ces enjeux non pris en compte dans l'étude d'impact, a, selon un article paru dans Midi-Libre du 22 décembre 2013, donné la permission à un agriculteur (différent de l'exploitant habituel des lieux qui assurait la fenaison estivale annuelle...) de labourer le terrain en vue de semer de l'orge... Sans aucune autorisation, discussion ou réflexion quant à l'impact sur les espèces et habitats présents. Vous pouvez constater, à travers la photo proposée en bandeau de cette Lettre, l'ampleur des dégâts...
Semer de l'orge en pleine zone humide, seul endroit où l'on n'est certain ni du développement de la céréale, ni de la possibilité de la récolter, au beau milieu d'un parcellaire agricole de plusieurs centaines d'hectares exploités depuis des décennies, voilà une curieuse idée...
Une action de destruction volontaire des espèces protégées n'aurait pas eu plus d'impact... C'est le sens de la plainte déposée mi-décembre par les associations Saint-Hilaire Durable et Gard Nature (dont vous retrouverez tous les éléments sur le site web). D'autres structures devraient rejoindre ces associations : toutes effarées par cet acte de vandalisme.
Ce constat affligeant amène d'autorité à se poser une question : malgré une information préalable faite auprès de la collectivité et des services de l'Etat en avril et juin 2013, n'est-il donc pas possible, en France, de mettre en œuvre une action de préservation de la Nature efficace et concrète ? D'autant plus sur des terrains publics ? Cela correspondrait pourtant pleinement à la réglementation en vigueur ainsi qu'aux objectifs de l'Agenda 21 de l'agglomération d'Alès !
Que cette perte de biodiversité ne vous empêche pas de fêter, dans la joie et la bonne humeur, ces derniers jours de l'année.
Jean-Laurent Hentz,
Animateur de l'Observatoire
|
Actualités
Le moissonage des données :
Le lecteurs attentifs n'auront pas manqué de s'étonner que l'on puisse perdre des observations d'une Lettre à l'autre... Mais que font les administrateurs ? A qui la faute ?
Il y a anguille sous roche, certainement... Nous avons avancé, avec Tela-Botanica, dans la mise en œuvre des outils de moissonage des données, à l'occasion d'une réunion de travail tenue à Montpellier le 16 décembre dernier. Les outils nommés TapirLink (permettant d'exporter un jeu d'observation vers d'autres utilisateurs) et GBIF-Harvester (permettant quant à lui de récupérer des données mises à disposition par un tiers) ont été installés et configurés. Et (comme cela arrive parfois...) dans la bonne humeur qui s'en suivit, nous nous rendîmes compte d'une erreur empêchant le système de fonctionner correctement. Cette erreur est identifiée : reste à nos collègues de Tela-Botanica de passer le temps nécessaire à la résoudre. Tout cela entraînant la disparition (momentanée) des données botaniques du Carnet en Ligne dans l'Observatoire du Gard...
A coup sur nous vous informerons de la remise en état de cet échange... |
|
|
716 observateurs
Le Petit-duc scops Otus scops le 08/09/2013 à Montpezat, lors d'un relâché (par Olivier Douard)
Le phasme Leptynia hispanica le 14/07/2013 à Saint-Julien-de-Peyrolas (par Françoise Vaselli)
Un "nid" de Perche soleil Lepomis gibbosus dans le Gardon, le 31/07/2013 à Cassagnoles (par Jean-Laurent Hentz)
Un Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus , le 13/01/2010 à Aigues-Mortes (par François Jourdain)
